Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/206

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dire à la grande joie de tous les jeunes gens, notre aimable espiègle, abordant certains sujets de la plus haute importance, suivant elle, avait pris à partie M. M*** et s’acharnait contre lui. Elle ne cessait de lui décocher les brocards les plus caustiques et les plus ironiques propos, tantôt des sarcasmes pleins de malice, tantôt quelques-unes de ces pointes aiguës et pénétrantes qui ne manquent jamais le but. Comment résister à un tel assaut ? La victime qui veut lutter s’épuise en vains efforts et n’arrive par sa rage et son désespoir qu’à donner la comédie aux assistants.. Cette plaisanterie était-elle improvisée ? je ne l’ai jamais su exactement ; mais, selon toute apparence, elle avait dû être préméditée. Ce duel désespéré avait commencé pendant le dîner. Je dis désespéré, car M. M*** ne se rendit pas tout de suite. Il