Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/21

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ou à donner des leçons à domicile, etc. C’était tout à fait au commencement, je ne la remarquai pas, elle venait comme les autres, et tout allait pour elle comme pour les autres. Puis je commençai à la distinguer. Elle était mince, blonde, d’une taille au-dessus de la moyenne. Avec moi elle paraissait gênée, comme honteuse ; je pense qu’elle devait être ainsi avec toutes les personnes qu’elle ne connaissait pas ; elle ne s’occupait certainement pas de moi ; elle devait voir en moi non point l’homme, mais l’usurier. Aussitôt l’argent reçu, elle s’en allait. Et toujours silencieuse. Les autres discutent, supplient, marchandent pour recevoir davantage ; elle, non… ce qu’on lui donnait… Il me semble que je m’embrouille… Ah oui ; ce sont ses gages qui éveillèrent mon attention tout d’abord : des boucles d’oreilles