Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/210

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et surtout ce fait que j’avais l’air de prendre parti pour M. M***, tout cela avait provoqué une telle explosion de rires, que même aujourd’hui, en y pensant, j’en ris encore.

Frappé de stupeur, pris de vertige, je restais là, debout, rougissant, pâlissant tour à tour ; puis, tout à coup, le visage caché dans les mains, je me précipitai brusquement au dehors. Sans m’occuper d’un plateau que portait un domestique et que je renversai au passage, j’escaladai vivement les marches de l’escalier, et je me précipitai dans ma chambre, où je m’enfermai à double tour. J’avais bien fait, car on courait à ma poursuite. Une minute après, ma porte était assiégée par toute une collection de jolies femmes. J’entendais leur rire mélodieux, le murmure de leurs voix ; elles gazouillaient