Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/217

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château, récemment arrivés ; de plus, pour comble de malheur, deux chevaux, dont l’un était justement le mien, étaient tombés malades, de sorte que je n’étais pas seul à subir ce contretemps qui m’accablait. Un des nouveaux venus, — c’était précisément ce même jeune homme au teint mat dont j’ai parlé, — se trouvait lui-même sans monture. Pour éviter toute espèce de reproches, notre hôte se vit forcé d’avoir recours à une ressource suprême : il donna l’ordre de mettre à la disposition du jeune homme un cheval fougueux et non dressé. Mais, par acquit de conscience, il crut de son devoir de le prévenir qu’il n’était pas possible de monter cet animal, dont le caractère était si mauvais que depuis longtemps il avait l’intention de le vendre. Le jeune cavalier, malgré cet avertissement, répondit qu’il montait passablement, et