Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/256

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le jour même, que ce malaise dont il n’y avait pas lieu de s’inquiéter ne l’obligerait en aucune façon à s’aliter, mais qu’au contraire elle s’en irait faire un tour dans le jardin… toute seule… c’est-à-dire avec moi… Et elle me désigna du regard en parlant. Je rougis de bonheur. Un instant après, nous étions en promenade.

Elle se dirigeait vers les allées mêmes et les sentiers que. nous avions suivis le matin, en revenant du parc. Je devinais qu’instinctivement elle s’efforçait de rappeler à son souvenir l’itinéraire de notre promenade matinale ; elle regardait attentivement devant elle, les yeux fixés sur le sol, cherchant à y découvrir l’objet perdu, sans répondre à mes questions ; peut-être même avait-elle oublié que je marchais à ses côtés. Arrivée à l’endroit où se finissait le sentier et où j’avais