Page:Dostoïevski - Krotkaïa, trad. Halpérine, 1886.djvu/52

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mon aide, et non d’après les racontars de quelques drôles ; je voulais qu’elle devinât elle-même cet homme et qu’elle le comprît ! En l’amenant dans ma maison, je voulais arriver à son entière estime, je voulais la voir s’incliner devant moi et prier sur mes souffrances….. je valais cela. Ah j’avais toujours mon orgueil ; toujours il me fallait tout où rien, et c’est parce que je ne suis pas un admetteur de demi-bonheurs, c’est parce que je voulais tout, que j’ai été forcé d’agir ainsi. Je me disais ; « mais devine donc et estime-moi ! » Car vous admettez que si je lui avais fourni des explications, si je les lui avais soufflées, si j’avais pris des détours, si je lui avais réclamé son estime, ç’aurait été comme lui demander l’aumône….. Du reste….. du reste, pourquoi revenir sur ces choses-là !