Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/137

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n’est si facile que de l’entortiller. Elle proposait de tels moyens que j’en avais moi-même mal au cœur. Je les ai entendues d’ici. Zina a consenti. Elles vous ont arrangé toutes deux ! Elles vous considèrent comme un imbécile, et Zina a formellement déclaré qu’elle ne vous épouserait pour rien au monde. Et moi, sotte, qui pensais déjà à mettre une cravate rose ! Mais écoutez donc ! écoutez donc !

— S’il en est ainsi, c’est… c’est infâme ! murmure Pavel Alexandrovitch en regardant sottement Nastassia Pétrovna dans les yeux.

— Mais écoutez plutôt ! Vous en entendrez de belles !…

— Où écouter ?

— Penchez-vous vers cette fente.

— Mais, Nastassia Pétrovna, je ne suis pas homme à écouter aux portes !

— Vous prenez bien votre temps ! Ici, mon petit père, il faut mettre votre honneur dans votre poche. Puisque vous êtes venu, écoutez…