Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/182

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« Hâtons-nous ! hâtons-nous ! C’est d’elle que tout dépend, elle est le plus grand danger, et si tous ces misérables continuent à se mettre entre nous, s’il y a des cancans, tout est perdu. Elle ne pourra tenir contre tant d’ennuis et se délivrera elle-même par un refus. Coûte que coûte et tout de suite, il faut emmener le prince à la campagne. J’y volerai d’abord moi-même, je prendrai mon mannequin de mari et je l’amènerai ici. Il faut bien qu’il serve à quelque chose ! Et quand l’autre s’éveillera, nous partirons. »

— Elle sonne.

— Eh bien ! les chevaux ? demande-t-elle au domestique qui entre.

— Ils sont prêts depuis longtemps, répond le domestique.

(Maria Alexandrovna a demandé ses chevaux en conduisant le prince dans sa chambre à coucher.)

Elle s’habille à la hâte et court chez Zina pour lui communiquer son plan et lui donner des instructions. Mais Zina ne veut