Page:Dostoïevski - Le Rêve de l’oncle, trad. Kaminsky, 1895.djvu/234

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vous êtes !… Si vous ne m’épargnez pas tout de suite votre présence, je vais prendre des mesures…

— Oui, vous ordonnerez à vos gens de me faire sortir ? Ne vous inquiétez pas, je trouverai toute seule le chemin. Adieu ! Mariez votre fille avec qui vous voudrez. Et vous, Natalia Dmitrievna, cessez de rire de moi : je crache sur votre chocolat ! On ne m’a pas invitée ! C’est parce qu’on ne danse pas chez moi le kazatchok devant des princes ! Et vous aussi, qu’avez-vous à rire, Anna Nikolaïevna ? Votre Souchilov vient de se casser la jambe : on a dû le reporter chez lui ; vous voilà bien privée ! Pouah ! Et vous, Felissata Mikhaïlovna, si vous n’ordonnez pas à votre va-nu-pieds, Matrechka, d’empêcher votre vache de venir mugir toute la journée sous mes fenêtres, je casserai les jambes à votre Matrechka ! Adieu, Maria Alexandrovna ! À bon entendeur, salut ! Pouah !

Sofia Pétrovna disparaît. Tout le monde