Page:Dostoïevski - Le Sous-sol, 1909.djvu/182

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vous vous efforcez en vain, car, il n’y aura rien du tout. — Va ! glapis-je en le saisissant par l’épaule. Je sentais que j’allais le frapper.

Je n’entendis pas qu’à cet instant la porte de l'entrée s’ouvrait lentement et sans bruit. Une figure entra, qui s’arrêta et se mit à nous regarder avec hésitation. Je la vis. Mourant de honte, je me sauvai dans ma chambre. Là, saisissant à deux mains mes cheveux, j’appuyai ma tête contre le mur et restai ainsi défaillant.

Au bout de deux minutes, j’entendis les pas lents d’Apollon.

— Il y a là une personne qui vous demande, dit-il. me regardant d’un œil particulièrement sévère ; puis il s’effaça et laissa entrer Lisa. Il ne voulait pas s’en aller et nous examinait d’un air moqueur.

— Va-t’en ! Va-t’en ! lui ordonnai-je, tout éperdu. A cet instant, ma pendule fit un effort, ronfla et sonna sept heures.