Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/124

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tantes hésitations et réserves, entre d’autres, qui, tout en vous soutenant, sont impatients de voir tout ce qui était par terre remis debout en un tournemain.

Ceux-ci oublient qu’il faut, pour opérer ce redressement, outre une volonté ferme — qui, certes, ne me fait pas défaut — de la méthode, de la persévérance dans l’effort, de la patience, du temps et, enfin et surtout, un pouvoir réel et suffisant.

Ce pouvoir, le gouvernement ne l’a pas. Je ne l’ai pas plus que lui. Mais vous l’avez, vous, qui êtes le Pays. Vous pouvez, si vous le voulez, en manifestant sans ambiguïté votre volonté, modifier les mentalités qui ne veulent pas changer et obtenir que soit fait tout ce qui doit être fait.

Ma conviction profonde est que, pour