Page:Doumergue - Discours à la nation française, 1934.djvu/143

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ne peuvent pas me la faire considérer comme un bien pour l’humanité.

C’est parce que j’en ai horreur, c’est parce que, dans la mesure de mes forces, j’ai voulu l’éloigner de mon pays, qu’après avoir refusé, à plusieurs reprises, de prendre le pouvoir, quand il m’a été offert, je l’ai accepté, sans une hésitation, quand j’ai appris que le sang français avait coulé à Paris et que la guerre civile était près d’éclater. La guerre civile au début de février, c’était la guerre étrangère à très brève échéance. La guerre civile demain, ce serait la guerre étrangère presque aussitôt et encore plus sûrement qu’en février. Et c’est pour cela que j’ai conservé le pouvoir, quand j’ai vu, sous le nom de Front commun, s’unir des frères hier ennemis, mais que l’identité de leurs doctrines et de