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jim harrison, boxeur

— Et on m’accorde si peu que je suis hors d’état de m’occuper de mes propres gens. Il y a une douzaine de retraites à payer à de vieux domestiques et autres choses du même genre et j’ai grand-peine à gratter l’argent nécessaire pour ces choses-là. Cependant mon…

En disant ces mots, il se redressa et toussa en se donnant un air important.

— Mon agent financier a pris des arrangements pour un emprunt remboursable à la mort du roi. Cette liqueur ne vaut rien pour vous, ni pour moi, Charlie. Nous commençons à grossir monstrueusement.

— La goutte m’empêche de prendre le moindre exercice, dit Fox.

— Je me fais tirer quinze onces de sang par mois. Mais plus j’en ôte, plus j’en prends. Vous ne vous douteriez pas à nous voir, Tregellis, que nous ayons été capables de tout ce que nous avons fait. Nous avons eu ensemble quelques jours et quelques nuits, eh ! Charlie ?

Fox sourit et hocha la tête !

— Vous vous rappelez comment, nous sommes arrivés en poste à Newmarket avant les courses. Nous avons pris une voiture publique, Tregellis. Nous avons enfermé les postillons sous le siège, et nous avons pris leurs places. Charlie faisait le postillon et moi le cocher. Un individu n’a pas voulu nous laisser passer par sa barrière sur la route. Charlie n’a fait qu’un bond et a mis habit bas en une minute. L’homme a cru qu’il avait affaire à un boxeur de profession et s’est empressé de nous ouvrir le chemin.

— À propos, Sir, puisqu’il est question de boxeurs, je donne à la Fantaisie un souper à l’hôtel la « Voiture et des Chevaux » vendredi prochain, dit mon oncle. Si par hasard vous vous trouviez à la ville, on serait très heu-