Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/130

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
119
jim harrison, boxeur

le meilleur domestique qu’il y ait en Angleterre et je dois me mettre à sa recherche. Je remercie Votre Altesse Royale pour la bonté qu’elle a eue de recevoir mon neveu de façon aussi bienveillante.

— À vendredi, alors, dit le Prince en tendant la main. Il faudra quoi qu’il arrive que j’aille à la ville, car il y a un pauvre diable d’officier de la Compagnie des Indes Orientales qui m’a écrit dans sa détresse. Si je peux réunir quelques centaines de livres, j’irai le voir et je m’occuperai de lui. Maintenant, M. Stone, la vie entière s’ouvre devant vous, et j’espère qu’elle sera telle que votre oncle puisse en être fier. Vous honorerez le roi et respecterez la Constitution, M. Stone. Et puis, entendez-moi bien, évitez les dettes et mettez-vous bien dans l’esprit que l’honneur est chose sacrée.

Et j’emportai ainsi l’impression dernière que me laissèrent sa figure pleine de sensualité, de bonhomie, sa haute cravate, et ses larges cuisses vêtues de basane.

Nous traversâmes de nouveau les chambres singulières avec leurs monstres dorés. Nous passâmes entre la haie somptueuse des valets de pied et j’éprouvai un certain soulagement à me retrouver au grand air, en face de la vaste mer bleue et à recevoir sur la figure le souffle frais de la brise du soir.