Page:Doyle - Jim Harrison, Boxeur, trad Savine, 1910.djvu/132

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un attroupement tout autour. Oui, je vois la dame sur le siège.

— Notre tandem est-il sorti ?

— Il est à la porte.

— Alors venez, et vous allez faire une promenade en voiture comme jamais vous n’en avez vu.

Il s’arrêta sur la porte pour tirer ses longs gants bruns de conducteur et donner ses derniers ordres aux palefreniers.

— Chaque once a son importance, dit-il, nous laisserons en arrière ce panier de provisions. Et vous, Coppinger, vous pouvez vous charger de mon chien. Vous le connaissez et vous le comprenez. Qu’il ait son lait chaud avec du curaçao comme à l’ordinaire ! Allons, mes chéries, vous en aurez tout votre saoul, avant que d’être arrivées au pont de Westminster.

— Dois-je placer le nécessaire de toilette ? demanda le maître d’hôtel.

Je vis l’embarras se peindre sur la figure de mon oncle, mais il resta fidèle à ses principes.

— Mettez-le sous le siège, le siège de devant, dit-il. Mon neveu, il faut que vous portiez votre poids en avant autant que possible. Pouvez-vous tirer quelque parti d’un yard de fer blanc ? Non, si vous ne le pouvez pas, nous allons garder la trompette. Bouclez cette sous-ventrière, Thomas. Avez-vous graissé les moyeux comme je vous l’avais recommandé ? Très bien. Alors, montez, mon neveu, nous allons les voir partir.

Un véritable rassemblement s’était formé dans l’ancienne place : hommes, femmes, négociants en habit de couleur foncée, beaux de la Cour du Prince, officiers de Hove, tout ce monde-là, bourdonnant d’agitation, car Sir John Lade et mon oncle étaient les deux conducteurs