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jim harrison, boxeur

Craven, d’un ton ferme, ma montre marque dix minutes, ce sera dix minutes.

— Voici Wilson le Crabe, s’écria Belcher.

Au même instant, retentit dans la foule un cri pareil à un cri de tonnerre.

Le pugiliste de l’Ouest était sorti de la tente où il faisait sa toilette. Il était suivi de Sam le Hollandais et de Tom Owen qui remplissaient le rôle de seconds auprès de lui.

Il était nu jusqu’à la ceinture, avec une paire de caleçons blancs, des bas de soie blanche et des souliers de course.

Il avait autour de la taille une ceinture jaune serin et de jolies petites faveurs de la même couleur étaient attachées à ses genoux.

Il tenait à la main un grand chapeau blanc.

Il parcourut au pas de course l’espace qu’on avait maintenu libre dans la foule pour permettre l’accès du ring. Il lança en l’air le chapeau qui tomba dans l’enceinte formée par les piquets.

Puis, d’un double saut, il franchit les enceintes extérieures et intérieures de cordes et resta debout au centre, les bras croisés.

Je ne m’étonnai pas des applaudissements de la foule. Belcher lui-même ne put s’empêcher d’y joindre les siens.

C’était assurément un jeune athlète d’une structure magnifique. Il était impossible de voir rien de plus beau que sa peau blanche, lustrée et luisante comme la peau d’une panthère sous les rayons du soleil du matin, avec les belles vagues du jeu des muscles à chacun de ses mouvements.

Ses bras étaient longs et flexibles, ses épaules bien détachées et néanmoins puissantes, avec cette légère