Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/101

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viennent crier comme cela dans la rue pour me réveiller. Qu’y a-t-il pour le service de M. Sherlock Holmes, monsieur ?

— Il a besoin d’un de vos chiens.

— De Toby, sans doute ?

— Oui, précisément.

— Toby loge au no 7 par ici, la gauche. »

Il passa devant moi en m’éclairant avec son flambeau et s’avança lentement au milieu de la plus curieuse réunion d’animaux qu’on pût voir. À la lueur incertaine et tremblotante de la bougie, je distinguais vaguement dans tous les coins et de tous les côtés des yeux perçants, dont le regard brillant se dirigeait sur nous. Au-dessus de nos têtes, les poutres elles-mêmes servaient de perchoirs à des volatiles solennels qui, réveillés par le son de nos voix, se dandinaient paresseusement d’une jambe sur l’autre.

Toby n’était qu’un horrible chien à long poil et aux oreilles tombantes, moitié braque, et moitié épagneul, blanc avec des taches brunes, et qui se tortillait en marchant, de la façon la plus disgracieuse. Il consentit après quelque hésitation à prendre de ma main un morceau de sucre que le vieil empailleur m’avait remis et, la connaissance ainsi faite, il voulut bien me suivre jusqu’au fiacre