Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/152

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comme un marin, d’un vieux surcot boutonné jusqu’au cou. Son dos était voûté, ses genoux tremblotaient et sa respiration était celle d’un homme fortement asthmatique. Il s’appuyait sur un gros bâton de chêne et ses épaules se soulevaient sous l’effort qu’il faisait pour introduire un peu d’air dans ses poumons. Un mouchoir de couleur entourait son cou, cachait le bas de sa figure, et, on ne voyait guère de lui qu’une paire d’yeux noirs et brillants, ombragée par d’épais sourcils tout blancs, et ses longs favoris grisonnants qui encadraient sa figure. En somme il me fit l’effet d’un respectable maître marinier que la vieillesse aurait fait tomber dans la misère.

« Que voulez-vous, mon brave ? » demandai-je.

Il regarda tout autour de lui de cette manière lente et méthodique particulière aux vieillards.

« Monsieur Sherlock Holmes est-il ici ? dit-il.

— Non, mais je le remplace. Quelque communication que vous ayez à lui transmettre, vous pouvez me la faire.

— C’est à lui-même que je désire parler, dit-il.

— Mais je vous répète que suis son représentant. Est-ce à propos du bateau de Mordecai Smith ?

— Oui, je sais bien où se trouve le bateau,