Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/8

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je fus frappé de la profusion d’expressions élogieuses, telles que magnifiques, coups de maître, tours de force ; c’était bien la preuve irrécusable de l’admiration du détective français.

« On dirait un élève s’adressant à son maître, fis-je après avoir lu.

— Oh ! il exagère bien un peu l’aide que je lui ai apportée, reprit Sherlock Holmes avec une indifférence feinte. Il est lui-même très bien doué, car, sur les trois qualités indispensables au parfait détective il en possède deux. Il a le don d’observation et celui de déduction. Ce qui lui manque, c’est uniquement la science, et ceci peut toujours s’acquérir. Il traduit en ce moment mes petits ouvrages en français.

— Vos ouvrages ?

— Comment ? Vous ne savez pas ? dit-il en souriant. Eh bien ! oui, j’ai sur la conscience plusieurs brochures traitant toutes de sujets techniques. Voici le titre de l’une d’elles par exemple : De la distinction entre les cendres provenant des différents tabacs. J’y énumère cent quarante espèces de cigares, cigarettes et tabacs de pipe, avec des gravures en couleur représentant la différence qui existe entre toutes les cendres produites. C’est un point essentiel qui se rencontre