Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/166

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capitaine Marwin, répondit Mac Ginty, froidement. Car nous possédons notre police, nous ne cherchons pas l’article d’importation.

Qu’êtes-vous, sinon les suppôts du capitalisme, ses instruments pour taper ou pour tirer sur les moins favorisés d’entre nous ?

— Bon, bon ! n’allons pas entamer une discussion ! dit l’officier avec rondeur. Nous ferons, vous et moi, notre devoir comme nous l’entendrons : peu importe que nous ne l’entendions pas de même. »

Il venait de vider son verre et se disposait à partir. Soudain, ses yeux tombèrent sur Mac Murdo, qui, tout près de lui, le dévisageait d’un air hostile.

« Ah ! mais, s’écria-t-il, voici une de mes vieilles connaissances ! »

Mac Murdo fit un pas en arrière.

« Je n’ai jamais été votre ami, dit-il, ni l’ami d’aucun cogne.

— Une connaissance n’est pas toujours un ami, ricana le capitaine. Vous êtes Jack Mac Murdo de Chicago, ne le niez pas.

— Je ne le nie pas, répondit Mac Murdo, en haussant les épaules. Croyez-vous que je rougisse de mon nom ?

— Il y aurait de quoi.

— C’est-à-dire ? »

Et les poings du jeune homme se fermèrent.

« Non, jack, non, pas de fanfaronnade, ça ne prend pas avec moi. J’étais officier de police