Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/100

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au sujet de la façon dont nous l'avions abandonné, mais les événements d'importance se multipliaient autour de nous, et on n'avait guère le temps d'éplucher les menues affaires de discipline.

Quant à moi, quand je reporte mon regard sur ce fait, je conviens que comme soldat, il avait parfaitement raison et qu'au point de vue militaire, notre conduite n'admettait pas d'excuse.

Et cependant, même aujourd'hui encore, mes chers enfants, tout courbé sous le poids des années, je suis convaincu qu'un cri de femme en détresse serait un signal qui me ferait accourir à son aide, aussi longtemps que ces membres vieillis pourront me porter. Car notre devoir envers les faibles dépasse tous les autres devoirs. Il est au-dessus de toutes les circonstances, et pour mon compte je ne vois pas pourquoi l'habit du soldat aurait pour effet d'endurcir le coeur de l'homme.