Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/110

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Cela étant ainsi, pourquoi ne profiterions-nous pas tout de suite de la chance que nous offre l'ignorance ou l'insouciance de Feversham?

Demain, si Churchill réussit à se faire entendre de son chef, je ne doute guère que nous ne trouvions leur camp disposé autrement et qu'ainsi nous n'ayons lieu de regretter notre occasion manquée.

-Leur cavalerie est postée à Weston-zoyland, dit Wade. Maintenant le soleil est si ardent que son éclat et la buée, qui monte des marais, nous empêche presque de voir. Mais il n'y a qu'un instant, j'ai pu, à l'aide de mes lunettes, distinguer deux longues lignes de chevaux au piquet sur la lande au delà du village.

En arrière, à Middlezoy, il y a deux mille hommes de milice et à Chedzoy, où se ferait notre attaque, cinq régiments d'infanterie régulière.

-Si nous pouvions rompre ces derniers, tout irait bien, s'écria Monmouth. Quel est votre avis, Colonel Buyse?

-Mon avis est toujours le même, répondit l'Allemand. Nous sommes ici pour nous battre, et plus tôt nous nous mettrons à la besogne, mieux cela vaudra.

-Et le vôtre, Colonel Saxon? Êtes-vous du même avis que votre ami?

-Je crois, comme le Major Hollis, Sire, que Feversham, par ses dispositions, s'est exposé à une attaque et que nous devons en profiter sans retard.