Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/113

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Il n'y eut pas jusqu'aux rigides et impassibles Puritains, qui ne fussent émus, qui ne laissassent entrevoir un sentiment de loyauté, pendant que les gens de cour, transportés de zèle, tiraient leurs rapières et lançaient des appels à la foule, qui fut envahie par cet enthousiasme et emplit l'air de ses acclamations.

Les yeux de Monmouth reprirent leur éclat, ses joues leur couleur, pendant qu'il prêtait l'oreille à ses cris.

Pendant un instant, il parut ce qu'il aspirait à être, un Roi.

-Je vous remercie, chers amis et sujets, cria-t-il. L'issue est aux mains du Tout-Puissant, mais ce que l'homme peut faire, j'en suis convaincu, vous le ferez cette nuit. Si Monmouth ne peut posséder l'Angleterre, il aura au moins six pieds de son sol. En attendant, retournez à vos régiments et que Dieu défende la juste cause.

-Que Dieu défende la juste cause! répéta le conseil, d'une voix solennelle.

Puis, il se sépara et laissa le Roi prendre avec Grey les dernières dispositions en vue de l'attaque.

-Les mirliflors de la Cour sont assez disposés à brandir leurs rapières et à crier quand il y a quatre grands milles entre eux et l'ennemi, dit Saxon, pendant que nous nous faisions passage à travers la foule.

Je crains qu'ils ne soient moins