Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/14

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la cause protestante et l'armée fut si bien accueillie que sa nourriture coûta peu à la caisse militaire.

Ce fut au cours de cette étape que nous vînmes pour la première fois en contact avec la cavalerie royale.

Plus d'une fois, quand la buée de la pluie s'éclaircissait, nous avions vu l'éclat des armes sur les collines basses qui dominaient la route, et nos éclaireurs étaient revenus annoncer qu'ils avaient aperçu sur nos deux flancs de fortes troupes de dragons.

À un certain moment, ils se massèrent en grand nombre sur nos derrières, comme s'ils se proposaient d'attaquer nos bagages.

Mais Saxon disposa des deux côtés un régiment de piquiers, de sorte qu'ils se dispersèrent et qu'on ne revit plus leurs armes luire que sur les hauteurs.

On partit de Wells, le 24, pour gagner Shepton Mallet, sans cesser d'entrevoir derrière nous et de chaque côté les maudits sabres et casques.

Ce soir là, nous étions près du pont de Keynsham, à moins de deux lieues, à vol d'oiseau, de Bristol.

Plusieurs de nos cavaliers passèrent la rivière à gué et s'avancèrent presque jusqu'aux murailles.

Le matin, les nuages, chargés de pluie, avaient fini par s'é