Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/148

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-Hum! fit-il d'un air distrait, si je suis sous terre, vous pouvez en avertir Araminte... Non! laissons tranquille cette pauvre donzelle. Pourquoi lui envoyer des nouvelles qui l'ennuieraient?... Si par hasard vous allez à la Ville, le petit Tommy Chichester serait content d'apprendre les farces que nous avons faites dans le Somerset. Vous le trouverez «au Cocotier» tous les jours de la semaine de deux à quatre heures sonnant. Il y a aussi la mère Butterworth, que je recommanderais à votre attention. Elle fut la reine des nourrices, mais hélas, la cruauté du temps a tari la source de son métier, et elle a besoin qu'on s'occupe un peu de la nourrir elle-même.

-Si je vis et que vous mourriez, je ferai tout ce qui sera possible pour elle, répondis-je. Avez-vous autre chose à me dire?

-Seulement que Hacker, de la Cour Saint-Paul, n'a pas son pareil pour les vestes, répondit-il. C'est un renseignement de peu de valeur, mais il a été acheté et payé, comme tout ce qu'on apprend. Encore une chose. Il me reste un ou deux bijoux qui pourraient servir à faire un présent à la jolie Puritaine, si notre ami la conduisait à l'autel. Ah sur ma vie, elle lui fera lire de singuliers livres. Où en sommes-nous maintenant, colonel? Pourquoi restons-nous là plantés sur la lande, comme une rangée de hérons parmi les roseaux?