Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/151

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tout près de nous, quand notre cavalerie s'arrêta court, et notre marche en avant fut suspendue.

-Sancta Maria! cria Saxon se portant en avant avec nous pour reconnaître la cause de cet arrêt... Il faut marcher coûte que coûte. Une halte en ce moment, c'est l'échec de notre camisade.

-En avant, en avant, criai-je en même temps que Sir Gervas et en brandissant nos sabres.

-C'est inutile, messieurs! cria un cornette de cavalerie en se tordant les mains. Nous sommes perdus, trahis. Il y a devant nous un fossé large d'au moins vingt pieds, sans un passage à gué.

-Qu'on me fasse de la place pour mon cheval et je vais vous faire voir comment on franchit, s'écria le baronnet en faisant reculer son cheval. Maintenant, mes gars, qui veut sauter?

-Non, monsieur, au nom de Dieu, dit un soldat, en mettant la main sur la bride. Le sergent Sexton vient de faire le saut. Tout est allé au fond, homme et cheval.

-Dans ce cas allons-y voir, dit Saxon en se frayant un passage à travers la foule des cavaliers.

Nous le suivîmes de tout près et nous nous vîmes enfin au bord de la vaste tranchée qui arrêtait notre élan.

Jusqu'à ce jour, il m'a été impossible de résoudre la question qui se présentait à mon esprit.