Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/168

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escadrons les plus solides qui aient jamais suivi un timbalier.

Mais si nous pouvions compter cela comme un succès, l'armée, dans son ensemble n'était guère en mesure d'en dire autant.

L'élite des troupes avait seul pu résister au flot de grosse cavalerie des cuirassiers.

Les paysans de Frome avaient été entièrement balayés du champ de bataille.

Un grand nombre, cédant par le seul effet du poids et de la pression, avaient été jetés dans la vase fatale qui avait arrêté notre marche en avant.

Beaucoup d'autres, cruellement sabrés, entaillés, gisaient en monceaux affreux à voir sur tout le terrain qu'ils avaient gardé.

Un petit nombre avait échappé au sort de leurs compagnons en se joignant à nous.

Plus loin, les gens de Taunton résistaient toujours, mais bien affaiblis en nombre.

Un long entassement de chevaux et de cavaliers en avant de nous témoignaient de la vivacité de l'attaque et de l'obstination dans la résistance.

À notre gauche, les sauvages mineurs avaient été rompus par le premier choc, mais ils s'étaient battus avec tant de fureur, en se jetant à terre et éventrant les chevaux, par des coups de couteau dirigés en haut, qu'ils avaient enfin fait reculer les d