Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/200

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à travers, j'ai sur les côtes septentrionales des amis qui nous prendraient à bord de leur lougre pour gagner la Hollande. Pour cela, je ne refuserai pas de vous aider, puisque vous êtes mon compagnon d'infortune. Je voudrais bien que Saxon fût resté avec moi. Je crains que nous ne soyons pris.

-Si vous voulez parler du Colonel Saxon, dit le Secrétaire je crois que lui aussi est un homme qui joint la ruse à la valeur. C'était un rude et farouche soldat, je le sais bien, ayant combattu dos à dos avec lui pendant quarante minutes d'horloge contre un escadron de la cavalerie de Sarsfield. Il était simple dans son langage, et peut-être que parfois il traitait avec trop peu d'égards l'honneur d'un cavalier, mais il eût été bon que, sur le champ de bataille, l'armée eût eu plus de chefs pareils.

-Vous avez raison, répondis-je, mais maintenant que nous nous sommes restaurés, il est temps de songer à prendre un peu de repos, car nous aurons peut-être un long trajet à faire cette nuit. Je voudrais bien pouvoir mettre la main sur une bouteille d'ale.

Je ne demanderais pas mieux que d'en boire un coup pour faire plus ample connaissance, dit mon compagnon, mais pour ce qui regarde le sommeil, il est facile de s'arranger. Montez cette échelle, vous trouverez dans le grenier une quantité de sacs vides sur lesquels vous