Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/204

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et contre la tyrannie des rois et la bigoterie des prêtres.

-Quel clou pour un théâtre! Dick s'écria l'officier. Comme cela sonne bien: la bigoterie des rois et la tyrannie des prêtres. Eh! si cela était débité par Betterton tout près de la rampe, une main sur le coeur, l'autre levée au ciel, je parie que tout le parterre se lèverait.

-C'est très probable, dit l'autre en tortillant sa moustache, mais ce n'est pas le moment des beaux discours. Qu'allons-nous faire du petit?

-Le pendre, répondit l'officier d'un ton insouciant.

-Non, non, très gracieux gentlemen, hurla Tetheridge, s'arrachant brusquement à la poigne du caporal et se jetant à terre devant eux. Ne vous ai-je pas informé où vous pourriez trouver un des plus vigoureux soldats de l'armée rebelle? Ne vous ai je pas conduits jusqu'à lui? Ne suis-je pas monté tout doucement pour lui dérober son épée, de peur qu'un des sujets du Roi ne périt en le faisant prisonnier? Sûrement, sûrement, vous n'allez pas me traiter avec autant de méchanceté, moi qui vous ai rendu de tels services. N'ai-je pas tenu parole? N'est-il pas tel que je l'ai décrit, un géant par la taille et par sa force extraordinaire? Toute l'armée me rendra témoignage sur ce point qu'il en vaut deux comme lui en combat singulier? Je vous l'ai livré. Assurément vous me relâcherez.