Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/212

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-Lui attacherai-je les jambes sous le ventre du cheval? demanda un des dragons.

-Non, le jeune homme a une honnête figure, répondit le sergent. S'il promet de se tenir tranquille, nous lui délierons les bras.

-Je n'ai point l'intention de m'échapper, dis-je.

-Alors, défaites la corde. Un brave dans le malheur a toujours ma sympathie. Autrement que je devienne muet. Je me nomme le sergent Gredder, servant auparavant sous Mackay et présentement dans la cavalerie royale, un homme qui travaille aussi dur, et qui est aussi mal payé que pas un au service de Sa Majesté. Par le flanc droit, et qu'on descende le sentier! En file sur chaque côté et moi derrière! Nos carabines sont amorcées, l'ami. Aussi tenez votre promesse.

-Oh! vous pouvez y compter, répondis-je.

-Votre petit camarade vous a joué un vilain tour, dit le sergent, car en nous voyant arriver par la route, il a coupé court à travers champs pour nous joindre, et il a fait un marché avec le capitaine, pour qu'on l'épargnât, à la condition qu'il livrerait entre nos mains un homme qu'il décrivait comme un des plus vigoureux soldats de l'armée rebelle. Et vraiment, vous ne manquez pas de nerfs et de muscles, quoique vous soyez certainement trop jeune pour avoir beaucoup servi.

-Cette campagne a été ma première, répondis-je.