Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

je déteste tous ces gens qui m'ont amené à cela. Après avoir fait cela, Madame, j'ai cru être dans une situation convenable pour implorer votre intercession que vous ne refusez jamais aux malheureux, je le sais, et je suis certain, Madame, d'être l'objet de votre pitié, ayant été séduit et attiré par ruse dans cette horrible affaire. Si je n'avais pas d'autre objet que le désir de vivre, Madame, je ne vous donnerais jamais cette peine, mais je tiens à la vie pour servir le Roi, ce que je suis en état de faire, et ce que je ferai au-delà de ce que je puis dire. En conséquence, c'est après avoir tenu compte de cela, que je puis m'enhardir jusqu'au point d'insister auprès de vous et vous implorer d'intercéder pour moi, car je suis sûr que le Roi vous écoutera. Vos prières ne sauraient jamais éprouver de refus, quand elles sollicitent la vie seulement pour servir le Roi. J'espère, Madame, que par la générosité et la bonté du Roi, et par votre intercession, je puis espérer pour ma vie, qui sera, si je la conserve, entièrement employée à témoigner à Votre Majesté tout le sentiment imaginable de gratitude; et à servir le Roi en fidèle sujet. Et à être le plus dévoué et le plus obéissant serviteur, Monmouth.» (Note de l'auteur).</ref> .


Nous rîmes alors de ces histoires, en les traitant d'inventions de nos ennemis.

En outre, il paraissait impossible qu'en un temps où les partisans lui montraient un attachement si ferme et si loyal, lui qui les avait conduit et sur qui étaient fixés les yeux de tous, montrât moins de courage que n'en témoigne le moindre petit tambour qui marche à pas menus en tête de son régiment sur le champ de bataille.

Hélas, le temps nous prouva que ces histoires-là étaient vraies, et qu'il n'y avait aucun abîme d'infamie où ce malheureux fût prêt à