Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/281

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Sur quoi j'envoyai de nouveau, en me montrant plus exigeant et parlant d'un prompt arrangement.

Il me demanda mes conditions.

Je répondis: un pardon complet et un commandement pour moi, et pour vous une somme suffisante pour que vous puissiez vous rendre commodément dans un pays étranger et vous adonner à la noble profession des armes.

J'obtins l'un et l'autre, quoique cela fût aussi dur que si on lui arrachait les dents.

Son nom a grand crédit à la Cour en ce moment même et le Roi ne peut rien lui refuser.

J'ai mon pardon et un commandement de troupes dans la Nouvelle-Angleterre.

Pour vous, j'ai deux cents pièces; sur lesquelles trente ont servi à payer votre rançon au capitaine; vingt autres me sont dues pour mes avances en cette affaire.

Vous trouverez dans ce sac les cent cinquante et quelques pièces, sur lesquelles vous en paierez quinze aux pêcheurs qui ont pris l'engagement de vous transporter à Flessingue.

Vous n'aurez aucune peine à croire, mes chers enfants, combien je fus bouleversé par ce brusque revirement des choses.

Lorsque Saxon eut cessé de parler, je restai comme étourdi à essayer de comprendre ce qu'il m'avait dit.