Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/40

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-Par ici, gentilshommes, s'écria un homme âgé, aux cheveux gris, qui accourait à nous les bras tendus, un trousseau de clef sonnant à sa ceinture. Oh! hâtez-vous, gentilshommes, si vous avez vraiment quelque autorité sur ces gens sans principes. Ils ont abattu saint Pierre, et ils finiront par démolir saint Paul, s'il n'arrive pas de secours. Il ne restera pas un Apôtre. Ils ont apporté un tonneau de bière et ils sont en train de le défoncer sur le maître-autel. Oh! Hélas! Peut-on voir chose pareille dans un pays chrétien!

Il eut un bruyant sanglot et frappa du pied dans son désespoir et sa souffrance.

-C'est le sacristain, messieurs, dit quelqu'un de la ville. Il a vieilli dans la cathédrale.

-Voilà le chemin de la Sacristie, mylords et gentilshommes, dit le vieillard en s'ouvrant courageusement passage à travers la foule. Maintenant, quel malheur, le saint Paul est tombé aussi!

Comme il parlait, un craquement multiple s'entendit à l'intérieur de la cathédrale, annonçant une nouvelle profanation des fanatiques.

Notre guide redoubla de vitesse, et parvint enfin à une porte basse en chêne qu'il ouvrit à force de faire grincer des barreaux et craquer des gonds.

Nous nous glissâmes tant bien que mal par cette ouverture et suivîmes du pas le plus ra