Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/72

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

-C'est par ici, Major Hooker, cria Sir Gervas se dressant sur ses étriers et sondant les ténèbres du regard. Il y a une maison au delà des deux champs. J'aperçois une faible lumière, comme celle d'une fenêtre dont les volets seraient fermés.

-N'allons-nous pas y courir sans retard demandai-je avec impatience, car notre commandant restait impassible sur son cheval, comme s'il ne savait pas du tout quel parti prendre.

-Je suis ici, Capitaine Clarke, dit il, pour amener des vivres à l'armée, et je n'ai en aucune manière le droit de me détourner de mon trajet pour m'occuper d'autres incidents.

-Par la mort, mon homme! s'écria Sir Gervas. Il y a une femme en danger. Major, vous n'allez pas poursuivre votre route en la laissant appeler vainement au secours? Écoutez, c'est encore elle.

Et comme il parlait encore, le cri de détresse partit de nouveau de la maison isolée.

-Non, je ne peux en supporter davantage, m'écriai-je.

Mon sang bouillonnait dans mes veines.

-Major Hooker, allez exécuter vos ordres, mon ami et moi nous vous quitterons ici. Nous saurons justifier notre manière d'agir devant le Roi; venez, Sir Gervas.

-Remarquez-le, c'est bel et bien de la mutinerie, Capitaine Clarke. Vous êtes sous mes ordres,