Page:Doyle - La bataille de Sedgemoor, trad. Savine, 1911.djvu/87

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intenant que ma pauvre compagne a été cruellement assassinée, peu m'importe ce qui adviendra du bétail.

Je la ferai enterrer dans le cimetière de Durston.

Ensuite je vous suivrai au camp et je mourrai content si je peux seulement purger la terre d'un de ces diables incarnés.

-Bien dit, grand-papa! s'écria Hector Marot. Je suis d'avis que cette vieille canardière que je vois accrochée là-bas, quand elle aura une bonne charge de plomb et qu'elle sera aux mains d'un homme hardi, pourra abattre un de ces beaux oiseaux, avec leur brillant plumage.

-Elle a été une compagne fidèle pour moi, dit le vieillard, dont les joues ridées étaient mouillées de larmes. Pendant trente semailles et trente moissons, nous avons travaillé ensemble. Mais voici des semailles qui produiront une moisson de sang si ma main droite est assez ferme.

-Si vous partez à la guerre, grand-père Swain, nous aurons soin de votre domaine, dit le fermier qui avait parlé le premier. Quant aux légumes que ce gentleman demande, il n'en aura pas une charretée, mais trois, pourvu qu'il nous laisse une demi-heure pour les charger.

S'il ne les prend pas, d'autres les prendront, et nous préférons que tout cela aille à la bonne cause.