Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/129

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Avec leurs figures farouches, c'étaient des hommes réfléchis, posés.

Le plus grand nombre étaient vêtus de gris et coiffés de chapeaux aux larges bords.

Pour Dieu et la Foi» telle était la devise d'un étendard qui flottait au milieu d'eux.

Les drapiers formaient trois fortes compagnies, et le régiment entier devait compter bien près de six cents hommes.

Le troisième régiment avait en tête cinq cents fantassins fournis par Taunton, gens de vie paisible et industrieux, mais profondément pénétrés de ces grands principes de liberté civile et religieuse qui devaient trois ans plus tard renverser tout devant eux en Angleterre.

Lorsqu'ils franchirent la porte, ils furent salués par un tonnerre d'applaudissements de leurs concitoyens postés sur les murs et aux fenêtres.

Leurs rangs réguliers et compacts, leurs larges et honnêtes figures de bourgeois, me parurent avoir un air marqué de discipline et de besogne bien faite.

Derrière eux venaient les recrues de Winterbourne, d'Illminster, de Chard, d'Yeovil, de Collumpton, chaque troupe d'au moins cent piquiers, ce qui portait à mille hommes l'effectif du régiment.

Puis passa au trot un escadron de cavalerie.

Il était suivi de près par le quatrième régiment.