Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/161

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Danvers et Wildman m'avaient promis de Londres? Où sont les remuants apprentis de la Cité qui, disait-on, me demandaient instamment? Où sont les insurrections qui devaient s'étendre de Berwick à Portland, à ce qu'on annonçait. Pas un homme n'a bougé, excepté ces bons paysans. J'ai été trompé, attiré dans un piège, poussé dans une trappe par de vils agents qui m'ont entraîné à l'abattoir.

Il allait et venait en se tordant les mains, se mordant les lèvres, le désespoir marqué en grands traits sur sa figure.

Je remarquai que Buyse disait quelques mots à l'oreille de Saxon.

C'était sans doute une allusion à la crise de froid dont il avait parlé.

-Parlez, colonel Buyse, dit le Roi, faisant un violent effort pour maîtriser son émotion. En qualité de soldat, êtes-vous d'accord avec Mylord Grey?

-Interrogez Saxon, Majesté, répondit l'Allemand. Dans une réunion du Conseil, mon opinion, ainsi que je l'ai remarqué, est toujours la même que la sienne.

-Alors nous nous adressons à vous, colonel Saxon, dit Monmouth. Nous avons dans ce conseil un parti en faveur d'une marche en avant, et un autre qui propose de maintenir notre position. Si votre vote devait faire pencher la balance, que décideriez-vous?