Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/180

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assez long sur votre intérieur à Havant pour me faire désirer de le mieux connaître.

-C'est un intérieur un peu sérieux, dis-je.

-Non, j'ai l'esprit tourné aux choses sérieuses. Allez-y, quand même il y aurait là toute la philosophie platonicienne.

-Celle-ci est du vénérable charpentier qui a été pendant de longues années mon conseiller et mon ami. Cet homme est religieux sans rien du sectaire, philosophe sans être attaché à un parti, affectueux sans faiblesse.

-Un modèle, vraiment, s'écria Sir Gervas, occupé à manier sa brosse à sourcils.

-Voici ce qu'il dit, repris-je.

Puis, je me mis à lire la lettre même que je vous transcris maintenant:

Ayant appris par votre père, mon cher garçon, qu'il y avait quelque possibilité de vous faire parvenir une lettre, j'ai écrit celle-ci, que je vous envoie par les soins du digne John Packingham, de Chichester, qui part maintenant pour l'Ouest.

J'espère que vous êtes sain et sauf, avec l'armée de Monmouth, et que vous y avez obtenu un emploi honorable.

Je suis certain que vous trouverez parmi vos camarades un certain nombre de sectaires excessifs, ainsi que d'autres qui sont des railleurs et des incroyants.

Suivez mes conseils, ami, écartez-vous des uns et des autres.