Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/249

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une partie du vieux donjon et des murs du château féodal du Botelers, qui avait l'air aussi déplacé qu'un vertugadin de la reine Elisabeth ajusté à une toilette de cour arrivée de Paris tout récemment.

On accédait à la principale entrée par une colonnade et un large escalier de marbre, sur les marches duquel se tenait debout un groupe de valets de pieds et de palefreniers, qui prirent nos chevaux, quand nous mîmes pied à terre.

Un intendant ou majordome grisonnant s'enquit de ce qui nous amenait, et en apprenant que nous désirions voir le Duc en personne, il nous dit que Sa Grâce donnerait audience aux étrangers dans l'après-midi à trois heures et demie.

Il ajouta qu'en attendant, le repas des hôtes venait d'être servi dans le hall, et que son maître entendait que personne de ceux qui viendraient à Badminton n'en partit affamé.

Mon compagnon et moi, nous fûmes fort heureux d'accepter l'invitation de l'intendant.

Aussi, après avoir visité la salle de bains, et pourvu aux soins qu'exigeait notre costume, nous suivîmes un valet de pied qui nous introduisit dans une vaste pièce où était déjà réunie la société.

Les hôtes devaient être au nombre d'environ cinquante ou soixante, jeunes, vieux, gentlemen et roturiers, offrant les types et les apparences les plus diverses.