Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/255

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-Non, dit un autre, c'est qu'il a fourni des sabres, à l'escadron de Sir Marmaduke Hyson, et l'on dit que les lames se ploient comme si elles étaient en plomb. Pour peu qu'elles aient servi, il est impossible de les faire rentrer dans le fourreau.

-L'homme de haute taille qui entre maintenant, dit le premier, est un inventeur. Il possède le secret d'un certain feu très meurtrier, dans le genre de celui que les Grecs ont employé contre les Turcs dans le Levant, et il désire le vendre pour mieux défendre Bristol.

Sans doute le feu grégeois ne parut pas indispensable au Duc, car l'inventeur sortit bientôt, la figure aussi rouge que si elle eût été en contact avec sa composition.

Celui qui se trouvait ensuite sur la liste était mon ami le brave fermier.

L'accent irrité qui l'accueillit, était de fâcheux augure pour le sort du cheval de quatre ans, mais une accalmie se produisit.

Le fermier sortit et vint se rasseoir en frottant ses grosses mains rouges avec satisfaction.

-Par dieu! dit-il tout bas, il s'est diablement emporté en commençant, mais ça s'est arrangé, et il m'a promis que si je paie l'entretien d'un dragon pour toute la durée de la guerre, on me rendra mon cheval pie.

J'étais resté assis pendant tout ce temps-là, me demandant quelle idée le ciel m'inspirerait