Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/303

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-Il en sortira de bons soldats, mon garçon, dit-il. Ils sont en train de s'aiguiser, chacun de la façon qui lui est propre, sur la pierre de la religion. Ces disputes engendrent des fanatiques, et le fanatique est l'étoffe dont sont fait les conquérants. N'avez-vous pas entendu dire que l'armée du Vieux Noll était divisée entre Presbytériens, Indépendants, Antinomiens, Hommes de la Cinquième Monarchie, Brownistes, et une vingtaine d'autres sectes, dont les querelles ont créé les plus beaux régiments qui se soient jamais alignés sur un champ de bataille.

Ainsi que le font ceux qui établissent leur foi Sur l'épée et le fusil comme texte sacré.

Vous connaissez ce distique du vieux Samuel. Je vous le dis, j'aime mieux les voir occupés à cela qu'à leur exercice, avec toutes leurs bisbilles et leur vacarme.

-Mais ce désaccord au Conseil? demandai-je.

-Ah! cela c'est chose plus grave. Toutes les religions peuvent se souder ensemble. Mais le Puritain et le Libertin, c'est comme l'huile et l'eau. Mais le Puritain, c'est l'huile, car il est toujours en haut. Ces courtisans n'ont en vue qu'eux-mêmes; tandis que les autres ont derrière eux l'élite, le nerf de l'armée. Il est heureux qu'on se mette en marche demain. Les troupes royales, ainsi quel je l'ai appris, affluent dans la plaine de Salisbury, mais leur artillerie et leurs