Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/32

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s'en trouvait, je leur ferais sentir le poids de ma main. Oui, j'irai même jusqu'à les supprimer. Je vous le déclare, il n'y aura point de pitié pour des gens de cette sorte.

Sur ces mots il s'arrêta, promena ses regards sur sa troupe d'un air sévère, ses paupières très baissées sur ses yeux brillants et mobiles.

-Si donc, reprit-il, un homme se trouvait parmi vous qui redoute de se soumettre à une discipline rigoureuse, qu'il sorte des rangs, et qu'il se mette en quête d'un chef plus indulgent car je vous le dis, tant que je commanderai ce corps, le régiment d'infanterie de Wiltshire, qui a pour chef Saxon, sera digne de faire ses preuves en cette cause sainte et si propre à élever les âmes.

Le colonel se tut et resta immobile sur sa jument.

Les paysans, formés en longue ligne levèrent les yeux, les uns d'un air balourd, les autres d'un air d'admiration, certains avec une expression de crainte devant ses traits sévères, osseux, et son regard plein de menaces.

Mais personne ne bougea.

Il reprit:

-L'honorable Maître Timewell, Maire de cette belle ville de Taunton, laquelle a été une tour de force pour les fidèles pendant ces longues années pleines d'épreuves pour l'esprit, se dispose à nous passer en revue, quand les autres corps se seront réunis. Ainsi donc, capitaines,