Page:Doyle - Le Capitaine Micah Clarke, trad. Savine, 1911.djvu/64

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avec des cuillers et des fourchettes, pendant que Saxon ouvrait ses parallèles avec des lignes de morceaux de pain, les poussait rapidement en traverses et chemins couverts, pour s'établir sur l'angle rentrant de la redoute du Maire.

De là partit une nouvelle discussion au sujet des contre mines, ce qui eût pour effet de donner au débat un redoublement d'ardeur.

Pendant que cette dispute amicale avait lieu entre les anciens, Sir Gervas Jérôme et Mistress s'étaient mis à causer d'un bout de la table à l'autre.

-Mes chers enfants, j'ai rarement vu une figure aussi belle que celle de cette demoiselle puritaine.

Elle était belle de cette sorte de beauté modeste et virginale où les traits doivent leur charme au charme de l'âme qui les illumine.

Le corps, dans sa perfection de forme, semblait n'être que l'expression de l'esprit accompli qui l'habitait.

Sa chevelure brun foncé tombait en arrière depuis son front large et blanc, qu'embellissaient deux sourcils fortement marqués, et de grands yeux bleus et pensifs.

L'ensemble de ses traits avait un caractère de douceur qui faisait songer à la tourterelle.

Néanmoins il y avait dans la bouche une fermeté, dans le menton une délicate saillie qui indiquaient qu'en des temps de trouble et de danger,