Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/129

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La nuit régnait. Une tristesse de mort enveloppait le monde. Mais une longue bande écarlate, montant et descendant tour à tour dans le ciel, comme animée de pulsations violentes, rayait l’horizon du sud, où tantôt elle envahissait et embrasait le zénith, tantôt elle se réduisait à une ligne de feu.

« Lewes brûle ! m’écriai-je.

— Non, c’est Brighton, rectifia Challenger venu pour nous rejoindre. Vous pouvez voir se profiler sur l’incendie la crête inégale des dunes. Le feu est à plusieurs milles au delà. Il doit dévorer la ville entière. »

Il y avait plusieurs autres foyers épars, sans compter celui qu’entretenait encore, sur la voie du chemin de fer, la pile de décombres en train de se consumer. Mais tous ne semblaient que des points lumineux,