Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/158

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pour une dernière promenade avec vous tous dans la fraîcheur du matin, sur ces magnifiques dunes ! »

Le mot retentit dans nos cœurs. Le soleil venait de déchirer son voile de brume, la forêt tout entière baignait dans de l’or. Du fond de notre triste chambre empoisonnée, nous contemplions comme un rêve de beauté cette glorieuse et pure campagne caressée par les brises. Mrs. Challenger tendait une main vers elle, comme dans un geste d’imploration. Nous rapprochâmes nos sièges, pour les ranger en demi-cercle devant la fenêtre. Déjà l’atmosphère devenait très lourde. Je croyais voir les ombres de la mort s’épaissir autour de nous, derniers survivants de notre race. C’était comme un rideau invisible qui se fermait de tous les côtés.

« Ce cylindre n’a pas l’air de vouloir