Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/207

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avec ces yeux écarquillés, ces membres raidis, et cette grimace de mort.

— Peut-être, en effet, répondit Challenger, étaient-ils simplement dans l’état qu’on appelle cataleptique. Au temps jadis, où la catalepsie se produisait rarement, on ne manquait pas de s’y tromper, on la prenait pour la mort. Tant que dure le phénomène, la température tombe, la respiration s’arrête, les battements du cœur cessent de se faire entendre ; c’est la mort, mais provisoire. Et néanmoins, le cerveau même le plus compréhensif… »

Ici, Challenger sourit niaisement, les yeux clos.

« … N’arrive pas sans peine à concevoir une si brusque suspension de la vie universelle.

— Qualifiez-la, si vous voulez, de catalepsie, ce n’est après tout qu’un nom, dit Summerlee, et nous n’en savons pas davantage