Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/53

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méchante plaisanterie, il s’accota au bureau en pouffant de rire, et ses mains tremblaient au point qu’il n’arrivait pas à ouvrir les enveloppes.

« Noé ! Noé ! » souffla-t-il au milieu des hoquets, cependant que lord John et moi lui répondions par un sourire de sympathie, et que, pareil à un bouc dyspeptique, Summerlee, d’un air goguenard et désapprobateur, agitait fébrilement la tête. Enfin, toujours grondant et pouffant, il commença d’ouvrir les télégrammes. Avec lord John et Summerlee, je me tenais dans l’embrasure d’un bow-window, d’où nous contemplions le paysage.

Il était magnifique et réclamait l’admiration. La route, par d’insensibles lacets, nous avait portés à une hauteur considérable : sept cents pieds, comme nous l’apprîmes plus tard. La maison de Challenger occupait