Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/225

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— Seriez-vous d’avis de refuser ?

— J’avoue que ce n’est pas précisément la situation que je choisirais pour ma sœur, par exemple.

— Qu’est-ce que tout cela peut signifier, monsieur Holmes ?

— Ah ! je n’ai aucune idée là-dessus. Je n’en sais rien. Et vous-même avez-vous une opinion ?

— Je ne vois qu’une seule explication plausible. M. Rucastle paraît être un aimable homme, doué d’un bon cœur. Mais sa femme est peut-être folle, et alors il cherche à se plier à toutes ses fantaisies pour empêcher les crises et pour éviter qu’on ne l’enferme dans un asile.

— C’est possible et je dirai même probable. Mais de toute façon, cela ne présage pas un intérieur très agréable pour une jeune fille.

— Et les appointements, monsieur Holmes ?

— Eh bien ! oui, c’est tentant, je l’avoue, trop tentant même. C’est là ce qui m’inquiète. Pourquoi vous offrent-ils trois mille francs par an, alors qu’ils auraient plus de gouvernantes qu’ils n’en voudraient à mille francs ? Il y a quelque chose là-dessous.

— J’ai pensé qu’en vous mettant aujourd’hui au courant de tout cela, vous seriez au fait si j’ai besoin de vous plus tard. Je me sentirai plus forte, si je suis soutenue par vous.