Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/284

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l’horizon était tout ce que l’on pouvait apercevoir de la galère de Honfleur. La côte basse de Normandie s’effaça bientôt à son tour : le Golden Rod était en pleine mer. Le capitaine Éphraïm Savage se promenait toujours sur le pont, le visage aussi sévère que jamais, mais une petite lueur dansait dans le coin de son œil gris.

— Je savais que le Seigneur veillerait sur les siens, dit-il d’un ton satisfait. Nous sommes bien en route, maintenant, et nous n’avons plus un bout de terre entre nous et les trois collines de Boston. Vous devez en avoir assez des vins français, Amos. Descendez, et goûtez un peu de vraie double bière de Boston.