Page:Doyle - Les Réfugiés.djvu/365

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à celui du pirate, qu’on ne peut les distinguer que par le liston blanc peint sur ce dernier.

— Ah ! Eh bien, que déduisez-vous de là ? demanda vivement le gouverneur de l’air de quelqu’un qui vient de voir poindre une idée dans son esprit.

— Grâce à cette circonstance, le bandit pourra tomber entre nos mains.

— Et comment cela ?

— J’effacerai au moyen d’une couche de peinture le liston de la Rose-Blanche et je lui donnerai en tout l’apparence de l’Heureuse-Délivrance. Je ferai ensuite voile vers l’île de la Vache, où cet homme est occupé actuellement à chasser les bœufs sauvages. Quand il l’apercevra, il ne manquera sûrement pas de le prendre pour son propre bateau qu’il attend et il viendra s’embarquer à mon bord de son plein gré.

Le plan était, en effet, assez simple et il sembla au gouverneur qu’il avait de grandes chances de succès. Sans aucune hésitation, il permit à Craddock de l’exécuter et de prendre toutes les mesures qu’il croirait nécessaires pour arriver au but qu’il s’était proposé. Sir Edward n’avait cependant pas beaucoup d’espoir, car bien des tentatives avaient été faites jusqu’alors pour s’em-